Le président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, Wajih Dhakkar, a déclaré hier samedi que son organisation a alerté le ministre de la Santé, Mustapha Farjani, sur la problématique liée à la réduction du nombre de médecins internes dans les centres de stage des hôpitaux de la région du Grand Tunis.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, Wajih Dhakkar a indiqué que cette diminution affecte le fonctionnement des services hospitaliers et alourdit la charge de travail des médecins internes. Lors d’une réunion tenue mercredi dernier avec une délégation de l’organisation, le ministre de la Santé s’est engagé à apporter une solution durable à ce problème, qui a conduit les médecins internes à boycotter le choix des centres de stage depuis le 4 novembre.
Selon Dhakkar, le nombre de médecins internes affectés aux stages pour cette année a été réduit à 330, contre une moyenne de 500 par an auparavant. Cette baisse, dit-il, pourrait entraîner une surcharge des équipes médicales et une augmentation des heures de travail dans les services hospitaliers.
Pour répondre à cette situation, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins propose de recruter entre 200 et 300 médecins ayant achevé leur première année d’internat et qui sont actuellement en attente de passer le concours de spécialisation (résidence). “Ces médecins, bien que temporairement en dehors du système, sont disposés à intégrer les centres hospitaliers pour combler le déficit”, a affirmé Dhakkar. Il a rappelé que cette solution avait été utilisée avec succès durant la pandémie de Covid-19.
En cas d’impossibilité d’appliquer cette mesure, notamment pour des raisons budgétaires, l’organisation propose d’autres alternatives, comme la réduction du nombre de centres de stage ou une redistribution des ressources humaines existantes.
Dhakkar a également précisé que ce déficit en médecins internes concerne uniquement les hôpitaux de la région du Grand Tunis. Les gouvernorats abritant des facultés de médecine, tels que Monastir, Sousse et Sfax, ne semblent pas touchés, grâce à un meilleur équilibre entre les besoins et les ressources dans leurs services hospitaliers.
Il a conclu en appelant le ministère de la Santé à agir rapidement pour garantir la continuité et la qualité des services médicaux dans les établissements hospitaliers.